Âme brisée
Akira Mizubayashi
Aux éditions Gallimard, collection Blanche, 256 pages
En ce dimanche de novembre 1938 à Tokyo, Yu Mizusawa, violoniste amateur s’exerce avec trois de ses élèves chinois lorsque les forces armées pénètrent dans la salle et l’ arrête pour intelligence avec l’ennemi. Le dernier morceau entendu par Rei, son fils de onze ans avant que les militaires ne brisent l’instrument, sera l’interprétation de La Gavotte en rondeau de Bach, . Rei grandissant se donnera pour mission de restaurer le violon de son père, un Vuillaime de Mirecourt.
De nos jours à Paris, Jacques luthier et Hélène archetière forment un couple fusionnel tout comme le violon et l’archet constituent l’instrument.
Midori Yamasaki est une jeune concertiste japonaise se produisant à Paris.
Quels liens unissent ces trois personnages ?
Ce roman construit en quatre parties évoquant le quatuor « Rosamund » de Schubert fait la part belle à la musique, le violon en est le fil conducteur.
Presentation éditeur
Tokyo, 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique occidentale se réunissent régulièrement au Centre culturel pour répéter. Autour du Japonais Yu, professeur d’anglais, trois étudiants chinois, Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre dans laquelle la politique expansionniste de l’Empire est en train de plonger l’Asie.
Un jour, la répétition est brutalement interrompue par
l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son père… L’enfant échappe à la violence des militaires grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu’il le découvre dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet événement constitue pour Rei la blessure première qui marquera toute sa vie…
Dans ce roman au charme délicat, Akira Mizubayashi explore la question du souvenir, du déracinement et du deuil impossible. On y retrouve les thèmes chers à l’auteur
d’Une langue venue d’ailleurs : la littérature et la musique, deux formes de l’art qui, s’approfondissant au fil du temps jusqu’à devenir la matière même de la vie, défient la mort.
Un jour, la répétition est brutalement interrompue par
l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son père… L’enfant échappe à la violence des militaires grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu’il le découvre dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet événement constitue pour Rei la blessure première qui marquera toute sa vie…
Dans ce roman au charme délicat, Akira Mizubayashi explore la question du souvenir, du déracinement et du deuil impossible. On y retrouve les thèmes chers à l’auteur
d’Une langue venue d’ailleurs : la littérature et la musique, deux formes de l’art qui, s’approfondissant au fil du temps jusqu’à devenir la matière même de la vie, défient la mort.