À perte de vue la mer gelée François Garde Aux édition Paulsen, 240 pages
Vers l’an 335 avant Jésus-Christ, Pytheas jeune notable et navigateur Massaliote, aujourd’hui Marseillais monte une expédition en espérant naviguer au delà du monde connu, au delà des terres septentrionales, de la Grande-Bretagne, dans les eaux froides, au bout du bout de l’horizon à la recherche de nouvelles terres de négoce riches en métaux et fourrures. « Tu ne peux le savoir, mais l’exploration polaire ne sera jamais une affaire rentable ». L’ignorance de ces terres encore vierges n’est pas une limite mais un défi. « Parmi les savants, les débats font rage pour déterminer si la Terre est plate, comme le suggère le bon sens, où ronde, comme le soutenait Aristote après Pythagore en remarquant que lors d’une éclipse, l’ombre de la Terre sur la Lune a toujours la forme d’un disque. Cette hypothèse t’a convaincu : en mer, on distingue le sommet de la montagne bien avant la ville à son pied. Or seule une Terre plate peut être infinie. L’infini d’une Terre ronde n’est due qu’à la finitude des connaissances. En allant vers le nord, peut-être trouveras-tu des arguments décisifs pour trancher cette question. » Les richesses de l’Arctique attendent leur decouvreur. Toi, Pytheas le Massaliote tu nommeras cette terre inconnue Thulé. Un jour tu écriras sur tes voyages, tes observations sur le mouvement des marées, les eaux gelées, les aurores boréales, la nuit polaire. tes doutes, tes découvertes en géographie, astronomie. Ce roman une conversation intime conduite par l’auteur, le voyage d’une vie contée. « J’ai besoin de toi pour raconter ton histoire, et tu as besoin de moi pour renaître à la lumière. Je suis ton scribe et tu es mon otage. Nous naviguerons de conserve ». Ce récit entre histoire et légende, à la rencontre des civilisations oubliées, plonge le lecteur dans l’univers des premiers explorateurs polaires.
Présentation éditeur
Parti de Marseille pour une expédition vers l’Atlantique nord, Pythéas découvrit bien au-delà de la Grande-Bretagne une île qu’il baptisa Thulé et fut le premier à rapporter que la mer pouvait geler. À son retour, il consigna ses travaux scientifiques en astronomie, géographie et océanographie dans un traité De l’Océan, qui fut abondamment commenté et copié pendant toute l’Antiquité. Aucune page de son œuvre n’a survécu.
La plupart des commentateurs de l’Antiquité le traitèrent d’affabulateur, voire de menteur. Une mer gelée ? Quelle galéjade ! Son nom tomba dans l’oubli. Dans cette biographie imaginaire, François Garde réhabilite le marin, le Marseillais, l’astronome et le scientifique. Il retrace le destin d’un explorateur au temps d’Alexandre le Grand, et interroge le parcours d’un homme dont la vie fut guidée par la curiosité, la persévérance et la volonté de transmettre le savoir.
Pour aller plus loin
Statue de Pythéas sur la façade du palais de la Bourse à Marseille. Œuvre d’Auguste Ottin.
http://marseille-pytheas.eu/
