« Le quai de Ouistreham » de Florence Aubenas
Aux éditions Points Récits, 264 pages
Est-il nécessaire de présenter ce livre ? C’est un reportage qui se lit comme un roman. Je l’ai lu apres la sortie du film « Ouistreham ». En 2009,Florence Aubenas arrive à Caen. Pour saisir au plus près les conséquences de la crise économique, elle loue une chambre et s’inscrit au chômage. Elle gardera son identité mais, est devenue une femme précaire, sans bagages, prête à tous les petits boulots pour décrocher un CDI. Devenue agent de propreté, elle accumule « les heures »… Ce récit plonge le lecteur dans l’univers des invisibles, de ceux qui, tôt le matin ou tard le soir s’ereintent à la tâche pour rendre notre monde « plus propre »…
Si vous aimez ce style de récits, allez voir du côté de « En Amazonie, infiltré dans le meilleur des mondes » de Jean-Baptiste Malet, reportage sur son expérience chez le géant de l’e-commerce, ou plongez-vous dans le livre du regretté Joseph Ponthus « À la ligne: feuillets d’usine ».
Présentation éditeur
« Une fois le livre terminé, on se dit que non, jamais on ne verra plus les choses du même œil. »
Le Monde
En 2009, Florence Aubenas part pour Caen et s’inscrit au chômage, avec un bac pour tout bagage et sans révéler qu’elle est journaliste. À Pôle Emploi, on lui propose de saisir sa chance : devenir agent de propreté dans des entreprises. Le Quai de Ouistreham est le récit saisissant de cette plongée dans le monde de la précarité. Un monde où on ne trouve plus d’emploi, mais des « heures ».
Florence Aubenas est grand reporter au Monde. Elle est l’auteur de nombreux essais et enquêtes, dont La Méprise : l’affaire d’Outreau et En France, disponibles chez Points, ainsi que L’Inconnu de la Poste, paru en 2021 aux Éditions de L’Olivier.