« Et puis après » de Kasumiko Murakami
Traduit du japonais par Isabelle Sakai, 112 pages
C’est juste, et puis après ? Et puis après la catastrophe comment va-t-on reconstruire nos vie ? Il a suffit d’un instant, l’océan soudainement semble reculer, puis les secousses et après la vague, immense déferlante qui avale tout sur son passage et recrache épars les débris de toute une vie. C’est le 11 mars 2011, Yasuo est pêcheur dans ce petit village japonais. Il vit un effondrement, où peut-il puiser les forces nécessaires pour reconstruire son village et sa vie ?
Présentation éditeur
Ce matin-là, Yasuo, directeur syndical des pêcheurs du village, perçoit immédiatement l’inhabituelle violence des premières secousses. Tout près de lui sur la plage, les hommes penchés sur leurs filets sont inquiets. Et quand brusquement la mer semble reculer à l’extrême, quand Yasuo n’écoutant que son intuition se met à hurler, tous obéissent, le suivent, s’échinent à pousser leur navire sur le sable ; puis, comme lui, s’élancent, passent la vague encore accessible et atteignent ainsi l’au-delà du tsunami.
À près de dix kilomètres au large, Yasuo coupe le moteur, jette l’ancre et se retourne. Le paysage qui s’offre à lui est effrayant. À l’endroit où s’étendait la plage se dresse maintenant un mur noir et luisant. Cinq ans après la terrible catastrophe survenue le 11 mars 2011 au Japon, ce roman inquiétant explore le cheminement d’un homme confronté à l’incertitude de son geste. Entre découragement et culpabilité, il va devoir vivre l’instant et se reconstruire en dehors de toutes les évidences propres à nos sociétés, sûres de leur puissance et animées d’un extravagant sentiment d’éternité.